Dès les premières balles d'échauffement échangées avec Andreï Pavel, l'Espagnol Alex Corretja a compris que son adversaire n'était pas revenu dans la partie commencée mardi soir, mais interrompue par la nuit, puis reportée de mercredi à jeudi à cause de la pluie. En moins d'un quart d'heure, Corretja s'est qualifié pour les demi-finales en terminant avec la même détermination le travail commencé deux jours plus tôt. L'Espagnol sait qu'il a éliminé, hier, un homme dont la tête et les jambes étaient ailleurs.
Accouchement. Le Roumain reconnaît qu'il vient de vivre les heures les plus intenses de sa vie. Prévenu mardi matin de l'accouchement imminent de sa femme, Pavel, programmé mercredi après-midi, a néanmoins pris le risque de quitter le tournoi en espérant que les prévisions d'une journée très pluvieuse lui permettraient d'assister à la naissance de son premier garçon. Sous une pluie battante et faute d'avion, le futur père a donc pris la route en direction de l'Allemagne où il réside. «Alors que j'étais presque arrivé, on m'a prévenu que ma femme était sur le point d'accoucher. Une demi-heure plus tard, nouveau coup de téléphone, et j'ai entendu le bébé pleurer dans l'appareil. J'avais le téléphone dans une main, le volant dans l'autre. En plus, il pleuvait. C'était une expérience surréa liste.»
Au petit matin, le superviseur du tournoi enregistrait le retour de l'heureux papa Pavel à Roland-Garros. Heureux certes, mais en petite forme après avoir ingurgité trois Coca et du