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Libération

Désertion au centre de presse

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publié le 7 juin 2002 à 23h51

Yokohama envoyé spécial

Recherche journalistes prêts à perdre entre quarante et quatre-vingt-dix minutes dans les transports pour avoir le droit d'assister, en vidéotransmission simultanée, aux briefings quotidiens de la Fifa donnés à Séoul. Récompense : une salve de sourires des volontaires du Jawoc, le comité d'organisation japonais du Mondial, trop heureux de servir enfin à quelque chose. Ouvert le 24 mai et presque toujours resté vide depuis, le centre international de presse de Yokohama aurait bien besoin d'une campagne pub de choc pour remplir ses centaines de mètres carrés remplis d'ordinateurs éteints, d'imprimantes inutilisées et de bureaux déserts.

Fruit du Mondial bicéphale, le centre japonais des médias ressemble plus à une coquille vide qu'à une ruche journalistique. Moins de 50 confrères en moyenne par jour pour 400 bénévoles non rémunérés et non défrayés, venus prêter main forte de plein gré sur leurs congés annuels. «A ce rythme-là, le seul jour où le centre sera vraiment actif sera celui de la finale (jouée

au stade de Yokohama, ndlr)», rigole Tamas Denes, reporter au quotidien hongrois Sport, rentré la veille à 3 heures du matin du match Allemagne-Irlande, achevé à 22 heures au stade de Kashima-Ibaraki, distant d'une centaine de kilomètres. Plusieurs raisons sont à l'origine de ce fiasco. A commencer par l'éloignement géographique : vu que Tokyo

n'accueille pas de matchs, le centre de presse a été expédié à Yokohama, qui joue le rôle de capitale japonaise du Mo