Johannesburg envoyée spéciale
Deux lits superposés, une table, une chaise et une armoire, le tout disposé dans trois mètres carrés... Les chambres de la Transnet Sport School of Excellence ont beau être petites, elles abritent de grands espoirs. Grands comme les posters géants des Rivaldo et autres stars brésiliennes que vénèrent les jeunes Sud-Africains de cette école de foot, la seule de la «nouvelle» Afrique du Sud. Perdu à Germiston, grande banlieue de Johannesburg, derrière une voie ferrée et une zone industrielle décrépie, l'établissement occupe depuis 1994 les bâtiments d'un ancien foyer de travailleurs de Transnet, la société nationale des transports. Les nouveaux occupants ont combattu la morosité des lieux à coups de peinture rose, de rideaux bleus et de maillots de joueurs encadrés sur les murs du réfectoire.
Piège de la délinquance. L'école pourrait accueillir jusqu'à 300 garçons, de la quatrième à la terminale. Elle n'en compte pas plus de 82, faute d'un budget plus généreux que les 6 millions de rands (730 000 euros) qui lui sont alloués par Transnet et la fédération, la Safa. Cette sous-capacité désole le directeur, le proviseur, les huit enseignants et les quatre entraîneurs. Les recrues, âgées de 12 à 19 ans, n'en affichent pas moins des mines radieuses. Issus en majorité de familles pauvres, ces garçons sont sélectionnés par l'école à travers le pays, lors de tournois organisés chaque année par la fédération. A la Transnet Sport School of Excellence, ils écha