à Sapporo
Il s'en faut de presque rien parfois pour que le foot s'affranchisse de ses démons et retrouve son plaisir, sa légèreté, son bonheur tout simple. Celui des Anglais, qui grâce à un pénalty, accordé sur une légère faute contre Owen et inscrit par Beckham, ont enfin dominé l'Argentine vendredi à Sapporo. La ville, placée en état de siège par des policiers paranoïaques, pouvait accueillir tard dans la nuit une fanfare de supporters rouge et blanc ravis, pour le plus grand bonheur des Japonais médusés. La joie libératrice qui s'empare des larges avenues coupées au cordeau de cette ville moderne n'avait d'égal que l'âpreté d'un match assez tendu.
Marché noir. Car, dans les avenues tracées à l'américaine de la capitale de l'île d'Hokkaido, la police est crispée. Depuis des jours, voire des mois, elle craint cette rencontre au sommet, une soirée catastrophe qu'ils répètent à l'infini, tant on leur a parlé des hooligans anglais et de ce qu'ils pouvaient faire. Au total, 7 000 policiers ont été mobilisés dans cette ville de 1,8 million d'habitants, avec le renfort de 1 400 fonctionnaires de l'archipel. Sans parler de la coopération des polices anglaise et argentine.
La population locale n'en continue pas moins son commerce de maillots. Celui à l'effigie de David Beckham s'achète de 150 à 500 euros. Le billet pour le splendide dôme couvert allant lui jusqu'à 500 euros au marché noir.
Jovial. Mais, à part le comité d'accueil policier, les autorités de la ville n'avaient pas pensé