à Londres,
à Stanley
La victoire anglaise, vendredi, a été saluée avec délices, à Londres bien sûr mais aussi à Stanley, dans l'archipel des Malouines, où il y a vingt ans les deux pays se livraient un combat autrement plus grave (lire encadré).
«C'est le match que l'on ne devait pas perdre. Surtout contre ces putains d'Argentins.» Julie, la patronne du Globe Tavern, ne cache pas sa joie. Elle a ouvert son pub du centre de Stanley à 7 heures du matin pour retransmettre le match en direct, accueillant près de 150 supporters qui ont bravé la neige et le froid. A la mi-temps, la bière coule déjà à flots. Au coup de sifflet final, c'est la liesse générale. Pour les plus vieux, c'est comme un clin d'oeil a une autre histoire. «Le 2 avril 1982, quand l'armée argentine a lancé son armada, j'étais à l'antenne de la FIBS, la radio locale, raconte Patrick Watts. J'ai commenté l'avancée de leurs troupes. A la mi-journée, j'ai vu débarquer deux officiers argentins qui m'ont demandé de diffuser une cassette. C'était l'hymne argentin. Alors vous comprendrez que je le siffle encore aujourd'hui.»
Mémorial. Dans ces îles situées à 700 km des côtes argentines, il est difficile de trouver une opinion divergente parmi les quelque 2 379 habitants, auxquels s'ajoute une garnison de 1 800 soldats, tous fervents sujets de Sa Gracieuse Majesté.
Mais, depuis 1999, les Argentins font un retour discret : un accord bilatéral autorise les familles à se recueillir sur les tombes de leurs soldats, enterrés sur