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Libération

Ferrero perd pied, Costa s'envole

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Le jeune prodige espagnol plie devant son compatriote, plus solide.
publié le 10 juin 2002 à 23h53

Cette finale entre Espagnols ne s'est pas du tout passée comme prévu. On s'attendait à un match interminable où Juan Carlos Ferrero, 22 ans, semblait promis par son talent et son prénom à un sacre facile. Malgré ses victoires sur Kuerten, Canas et Corretja, Albert Costa, bientôt 27 ans, palmarès terne, mental prétendu friable, n'était là que pour permettre la naissance d'un nouveau grand champion. C'est lui qui n'a pas craqué, tandis que Ferrero, peut-être gêné par des problèmes physiques, a d'abord complètement explosé.

Cauchemar. Tout s'est déroulé très vite, et de manière inhabituelle. Au bout de trois minutes, le public commençait à ouvrir ses parapluies. Au bout de cinq, on en était déjà à 1-1. Au bout de six minutes, le match était interrompu par la pluie. Quand il reprit vingt-cinq minutes plus tard, il se produisit une chose insensée dont on ne se rendit compte que petit à petit : Juan Carlos Ferrero ne faisait plus un jeu. Il marquait bien un point de temps en temps, mais il était complètement baladé par Albert Costa qui jouait beaucoup plus vite, beaucoup plus long, qui avait la chance pour lui (le filet l'aidait toujours). Au bout de vingt-deux minutes, celui-ci avait gagné la première manche 6-1.

Le cauchemar de Ferrero n'était nullement fini. Le jeune Espagnol subissait une déculottée encore pire que celle qu'il avait infligée à Marat Safin en demi-finale. Il perdit aussi la deuxième manche en une vingtaine de minutes, 0-6 cette fois-ci. Comme le Russe l'avait fai