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Libération

La petite a mangé la grande

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Serena Williams bat sa soeur en finale.
publié le 10 juin 2002 à 23h53

Les sept précédents face-à-face des soeurs Williams n'avaient jamais débouché sur des matchs grandioses. La finale de Roland-Garros qui les opposait samedi n'a pas échappé à la règle. C'est la première fois que Venus, l'aînée, et Serena, sa cadette de quinze mois, s'affrontaient à Paris, mais aussi la première fois qu'elles devaient se départager dans une finale d'un tournoi du grand chelem.

Doubles fautes. Et la grande Venus a semblé comme paralysée par l'enjeu. Elle a d'abord accumulé les fautes directes et n'a jamais retrouvé son incroyable première balle de service, accumulant même neuf doubles fautes, ne réussissant pas un seul ace, ni même le moindre service gagnant, elle qui peut envoyer la petite balle jaune à près de 200 km/h.

De l'autre côté du filet, Serena ne s'est d'abord pas montrée capable d'exploiter les erreurs de sa soeur, prolongeant le suspense du premier set pendant plus d'une heure, l'emportant 7-5. Après la perte de la première manche, Venus sortait complètement de son match, regardant sa soeur frapper comme une folle et la déborder peu à peu. Serena concrétisait à son avantage huit balles de break et finissait en trombe et en moins de trente minutes le deuxième set, 6-3, pour obtenir le droit d'embrasser la coupe Suzanne-Lenglen. Malgré 54 fautes directes, contre 47 pour sa soeur. Venus, pas rancunière, a immortalisé cet instant en photographiant la remise du trophée à sa petite soeur, qu'elle avait battue en finale de l'US Open en septembre.

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