Tokyo de notre correspondant
Les retransmissions partielles par les grandes chaînes hertziennes de télévision de l'archipel transforment les fans de foot nippons en frustrés. Le bouquet satellitaire payant Sky Perfect a déboursé 13 milliards de yens (113 millions d'euros) pour l'intégralité des droits de retransmission. Le consortium nippon regroupant les six principales chaînes hertziennes du pays Fuji TV, Asahi TV, NHK, TBS, Nippon TV et Yomiuri TV n'a eu droit qu'à 24 matchs sur les 48 du premier tour et les 16 du second, pour un montant proche de la moitié. Résultat, le seul moyen d'avoir un accès complet aux matchs en direct, et une possibilité de les revoir en différé, est de s'abonner au satellite, qui consacre huit chaînes à l'événement : «Personnellement, je trouve cela regrettable, confie Shigeru Sugiyama, responsable de l'audiovisuel pour le Jawoc, le comité d'organisation japonais. Pour la popularité du foot (Japon-Belgique a attiré 64 % de téléspectateurs, ndlr) cette diffusion restreinte est contre-productive.»
Frustrations. Les footeux ont en plus toutes les raisons de s'énerver : choisis sur le papier avant la compétition, les matchs diffusés ne sont pas toujours les plus passionnants. La non-retransmission de Tunisie-Russie, deux équipes adversaires du Japon, en a frustré beaucoup : «Je voulais voir jouer les Russes, que tout le monde considère comme nos adversaires les plus coriaces», déplore Keiji, assis au comptoir du Xanadu, un bar d'ambiance de Shibuy