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Libération

Le Japon passe la seconde

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publié le 10 juin 2002 à 23h53

Japon-Russie : 1-0

But pour le Japon : Inamoto (51e)

Un temps pour s'organiser. Un temps pour concrétiser. Le foot japonais est un moteur à deux temps qui démarre en diesel, puis s'emballe à l'heure de jeu. La Russie n'a pas su réagir hier à ces accélérations. Un but d'Inamoto, le nouvel enfant chéri de l'archipel, a suffi à donner au Japon la victoire qu'il lui fallait pour prendre la tête de son groupe et flirter avec la qualification.

Mécanique enrayée. Les artilleurs russes, qui avaient pourtant l'avantage du gabarit, ont vu leur mécanique s'enrayer face aux chevau-légers de Philippe Troussier, comme s'ils étaient assommés par la mer de maillots bleus des tribunes. A l'image de l'attaquant Valery Karpin, incapable de percer une défense bien organisée et rendue tenace par les vivats des 66 108 spectateurs, au sein desquels les rares supporters russes ne sont jamais parvenus à se faire entendre.

Le Japon n'est pas un 4 x 4 footballistique. Sa défense n'est pas à toute épreuve et son attaque flageole. Ce serait plutôt le genre cabriolet, capable de creuser l'écart si son conducteur est adroit. Troussier a dit : «Nous avons joué deux footballs différents contre la Belgique et la Russie, mais nous savions dans les deux cas où nous allions. Cette fois, la priorité était d'empêcher les Russes de percer l'axe central et de marquer pour nous libérer.» Contrat rempli avec deux habiles copilotes : Hidetoshi Nakata et Junichi Inamoto. A Nakata, le milieu de terrain de Parme (Italie), le