Séoul envoyé spécial
Deux ans pour renaître. En 2000, l'équipe du Danemark n'était pas loin du fond du trou. Incapable de remporter le moindre match, ni de marquer le moindre but à l'Euro, où elle était déjà dans le groupe de la France. Loin de la formation de 1998, qui avait taquiné le Brésil avant de s'incliner en quarts de finale du Mondial (2-3). Et puis, cette année, voilà les Danois qui n'ont besoin que d'un nul contre la France pour atteindre les huitièmes de finale. Leur entraîneur Morten Olsen prévenait pourtant avant la rencontre que son équipe n'allait pas bétonner : «L'important sera de marquer le premier but. Nous devons entamer le match avec l'idée de le gagner, sans changer nos habitudes.» Les habitudes, récentes, des Danois, c'est de gagner, de marquer et surtout de ne pas perdre. Ils sont sortis invaincus de leur groupe de qualification pour le Mondial, dans lequel ils ont affronté tout de même de sérieux clients, comme les Tchèques, les Bulgares ou les Irlandais du Nord.
Au Danemark, on attribue la responsabilité de cette métamorphose à Morten Olsen, qui a repris l'équipe nationale après la débâcle de l'Euro 2000. Implacable défenseur de la grande équipe nationale des années 80, l'homme aux 102 sélections en dix-neuf ans de carrière ne passe pas pour le roi du rire. Son credo, c'est autorité, rigueur tactique, mais aussi football d'attaque. Pour la décontraction, mieux vaut s'adresser à son adjoint, Michael Laudrup, quasi-légende au Danemark, maître à jouer e