C'est une victoire pour Américains fous de stats, à consommer sur écran géant dans un Sport-Cafe et en sirotant une Bud glacée. Mercredi soir, sur le parquet d'East Rutherford, dans le New Jersey, les Lakers ont remporté leur quatorzième finale du championnat nord-américain de basket-ball (NBA) par quatre victoires à zéro face aux New Jersey Nets. Lorsqu'ils étaient installés à Minneapolis, les Lakers avaient glané cinq titres. Voilà donc le neuvième depuis qu'ils se sont installés à Los Angeles. Le score de ce quatrième match (113-107) n'a rien de déshonorant pour leurs adversaires, qui disputaient pour la première fois le titre NBA. Les Nets ont d'ailleurs mené à plusieurs reprises, y compris dans le dernier quart temps, mais la tâche relevait de la mission impossible face à la somme de talents regroupés autour de Shaquille O'Neal et de l'entraîneur Phil Jackson.
«Three-peat.» Avec sa barbichette et ses petites lunettes, ce dernier, surnommé «le maître zen», constitue à lui seul une performance : il vient de remporter son neuvième titre, sous forme d'un troisième three-peat (trois fois trois titres consécutifs) : celui des Lakers intervient après ceux réalisés avec les Chicago Bulls de Michael Jordan en 1991-1992-1993, puis 1996-1997-1998.
Phil Jackson fait ainsi jeu égal avec Red Auerbach, le coach des Boston Celtics, et prend même la tête du classement des entraîneurs au nombre de victoires en matchs de play off : 156 contre 155 à son suivant immédiat, Pat Riley, de Miami.