La démission de Roger Lemerre va-t-elle être annoncée à l'issue du conseil fédéral «extraordinaire» de la Fédération française (FFF) qui se tient ce matin ? En cercle restreint, sans les joueurs ? C'est fort probable, sinon certain. On voit mal en effet comment le sélectionneur des Bleus pourrait conserver son poste, après la volée de bois vert qu'il a reçue à la suite de l'élimination des champions du monde. Y compris les coups assenés par son propre camp qui, à huis clos, a critiqué ses choix tactiques comme son autoritarisme.
Crise. Le sort de Lemerre était scellé sitôt le coup de sifflet final de France-Danemark (2-0). Reste à y mettre des formes convenables. Le président de la FFF, Claude Simonet, qui ne veut pas être «un coupeur de têtes», va néanmoins devoir trancher dans le vif d'une crise encore larvée. Même s'il assure vouloir «étudier sereinement la situation, dans la dignité. (...) Si Roger Lemerre proposait sa démission, cela serait autre chose».
Chacun se protège, en un spectacle désolant. Aimé Jacquet, prédécesseur de Lemerre (qui était son adjoint) avec la réussite que l'on sait, est l'actuel patron de la direction technique nationale (DTN). Revenu dare-dare de Corée, il a rappelé que cet échec «ne doit pas remettre en question le bon travail de fond réalisé par le DTN et les excellents résultats obtenus par toutes les équipes de jeunes».
Remplaçants. Qui va succéder à Roger Lemerre ? Si la FFF veut effectivement agir dans la sérénité, les entraîneurs adjoints R