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Libération

La Fédération accorde un sursis à Lemerre

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Le cas du sélectionneur français sera tranché le 5 juillet.
publié le 15 juin 2002 à 23h57

Roger Lemerre reste entraîneur des Bleus... Jusqu'au 5 juillet. A cette date, il devra «faire connaître sa propre décision par rapport à son avenir». Vendredi, le sélectionneur n'aurait pas présenté sa démission au cours de la réunion extraordinaire du bureau fédéral au siège de la Fédération française de football (FFF). Et, s'il l'avait fait, elle n'aurait probablement pas été acceptée... Enfin pas tout de suite. Pas vendredi. Mais demain, pourquoi pas ? Il faut utiliser un gros conditionnel tant il a été difficile d'interpréter les propos confus tenus par Claude Simonet, le président de la FFF. Seule certitude : le président n'aime pas «couper des têtes». Mais nul ne peut prétendre que celle de Roger Lemerre ne tombera pas. «Je veux prendre la décision en connaissance de cause pour éviter de prendre une mauvaise décision», a expliqué le patron de la fédération.

Déni. Vendredi, pour les membres du bureau fédéral, il était donc urgent d'attendre . Si l'on a bien compris ses nobles intentions, Simonet ne voulait pas donner Lemerre en pâture à la presse, accusée en vrac de «monter des cabales», de «vouloir du sang dans la rue» et «d'écrire l'histoire avant l'histoire». Mais il ne voulait pas non plus accréditer l'idée rampante d'une crise sérieuse du foot français. Et pas plus remettre en cause les hommes, joueurs ou dirigeants, les structures et l'institution fédérative même. Quitte à tenir des propos dignes de la meilleure langue de bois des apparatchiks staliniens des années