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Libération

Les Pumas dressent les Coqs

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publié le 17 juin 2002 à 23h58

Argentine-France : 28-27

Argentine : 3 E, Mendez (60e), Albenese (64e), Contepomi (68e) ;

2 T (60e, 68e), 2 B (15e, 28e) Contepomi ; 1 D, Quesada (47e).

France : 3E, Brusque (51e), Jeanjean (75e), Marsh (78e) ;

3 T, 2 B (34e, 37e), Merceron.

A un an de la Coupe du monde, personne (et surtout pas Bernard Laporte) ne s'imaginait que l'équipe de France, intouchable depuis huit matchs et détentrice d'un grand chelem, ne finisse pas par connaître un jour la défaite. Sans, bien sûr, la souhaiter ardemment, l'entraîneur des Bleus l'attendait même avec curiosité, impatient de mesurer alors la capacité de réaction d'un groupe construit dans le culte de la victoire. Contre les nations de l'hémisphère Sud d'abord (Nouvelle-Zélande exceptée), contre les cadors du Tournoi des six nations ensuite.

Pour autant, personne ne s'attendait à pareil faux pas face à l'Argentine. Une équipe à créditer de deux récents succès méritoires à Cardiff et Edimbourg, mais qui, en dépit d'une certaine propension à coller au ballon et à défendre avec abnégation, ne possède pas (sur le papier du moins) les qualités suffisantes pour inquiéter des Français souvent familiers, puisque dix Sud américains évoluent dans le Top 16 (le championnat de France).

De fait, cette victoire des Pumas sur les champions d'Europe virtuels rappelle un peu celle des Lions du Sénégal sur les champions du monde déchus à Séoul. Sauf que là où les footballeurs ont fait preuve de suffisance, leurs confrères rugbymen, eux, ont montré au contra