Brésil-Belgique
Aujourd'hui à 13 h 30, à Kobe
Pour les courtiers de la Bourse de São Paulo, le «risque Brésil», ce baromètre de la fébrilité des marchés financiers qui s'affole depuis plusieurs jours, va prendre ce matin un tout autre sens. Le temps du match contre la Belgique, qui débute à 8 h 30 (heure locale), le «risque Brésil» sera celui de voir la Seleção éliminée. La première place boursière d'Amérique latine débutera ses opérations à 11 heures, une heure plus tard que d'habitude, et un écran géant a été installé dans la corbeille.
Le Brésil tout entier vit au rythme de la Seleção. «Pendant la Coupe du monde, il n'y a plus de clivage entre le riche et le pauvre. Même ceux qui n'aiment pas le foot vibrent pour l'équipe nationale», assure la sociologue Rosanna Zraick. Pour Carla, styliste : «C'est l'un des seuls domaines où le Brésil appartient au Premier Monde. Il nous permet de montrer à la terre entière qu'ici il n'y a pas que la violence, la misère et la corruption.»
Business florissant. Les rues et les commerces sont bardés de guirlandes jaune et vert et de drapeaux du Brésil. Parfois, on a peint la bannière nationale sur les murs et même sur le bitume. Et, match ou pas, certains n'ôtent plus le maillot de la Seleção. Celui de Ronaldo, le 9, est le plus prisé. Les filles lui préfèrent les bustiers, les jeans ou les foulards coupés dans le drapeau du Brésil. Toute une mode a fleuri aux côtés des traditionnelles trompettes, perruques et chapeaux.
Le Mondial est un busines