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Libération

Sueurs froides espagnoles

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publié le 17 juin 2002 à 23h58

Espagne-Eire 1-1

L'Espagne qualifiée 3 tirs au but à 2.

But pour l'Espagne : Morientes (8e) ; pour l'Irlande : Keane (90e s.p.).

Ils reviennent de loin. Les Espagnols de Jose Antonio Camacho sont passés à dix doigts de l'élimination, hier, face aux Irlandais. Les dix doigts de leur gardien Iker Casillas, qui a stoppé un penalty et deux tirs au but. Casillas, à lui tout seul, ou presque, expédie donc en quarts de finale ses coéquipiers qui ont cru un moment rejouer le mauvais scénario déjà produit par la France, l'Argentine et le Portugal : celui du favori prématurément sorti. Et ce n'est qu'à l'issue de 90 minutes tumultueuses, d'une prolongation frénétique, avec occasions à foison, et d'une intense séance de tirs au but ­ la première de ce Mondial ­ qu'ils ont arraché leur ticket pour la suite des réjouissances.

Paradoxe. Une fois n'est pas coutume, l'Espagne n'a pas succombé à son éternel paradoxe : être régulièrement annoncée comme devant casser la baraque, mais toujours décevoir. Ses clubs dominent la Ligue des champions, sont considérés comme les meilleurs du monde, mais l'unique titre de la sélection est l'Euro remporté en 1964, et son meilleur classement en Coupe du monde est une quatrième place, au Brésil, en 1950.

«L'histoire nous a appris qu'à chaque fois qu'on s'est cru supérieurs, on est rentré à la maison avant l'heure», rappelait avant le match le sélectionneur Jose Antonio Camacho. L'Espagne a bien failli retomber dans ses éternels travers. Que dire de ce match ? Q