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Libération

La maniere étoilée

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publié le 18 juin 2002 à 23h59

Etats-Unis-Mexique : 2-0

Buts : McBride (8e), Donovan (65e)

La chimie du foot est incompréhensible. Hier, le Mexique a été battu 2-0 par les Etats-Unis. Le Mexique était pourtant donné favori. Plusieurs raisons à cela : une équipe dynamique, portée sur l'attaque et pour résumer le tout, un match de lutte des classes. Les syndicats contre le patronat, pour faire court.

La morale, c'est que Karl Marx ne fera jamais un bon entraîneur. Rafael Marquez, le jeune capitaine mexicain de Monaco (22 ans), expulsé à huit minutes de la fin pour une faute sur Cobi Jones, confessait : «On a eu beaucoup de pression avant le match. Puis tout s'est mis de travers. Tout est parti de ce premier but que l'on prend. On a essayé de jouer notre football, mais on a échoué à chaque fois sur les deux grands défenseurs centraux et faut dire que leur gardien (Friedel) a sorti un grand match. On est tous très, très déçus.»

«Drame national». Marquez tient un peu de Beckenbauer et c'est définitivement un joueur de grande classe, comme on dit. La presse mexicaine était dépressive hier. Le reporter de La Nacion, un quotidien de Los Angeles imprimé en espagnol, parlait, lui, «de drame national». Le bonhomme était doublement ennuyé, d'abord comme Mexicain d'origine et ensuite comme journaliste qui relate à un public hispanophone les exploits des Etats-Unis. Il avait trouvé une solution radicale : «Je rentre à Los Angeles et j'écris sur la boxe», lâchait-il. Il y a chez les Américains, conspués par le public pendan