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Libération
Portrait

Le bleu sourit à Christian Vieri

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L'attaquant est souvent le buteur providentiel de l'Italie.
publié le 18 juin 2002 à 23h59

Sendai envoyé spécial

Christian Vieri ne décolère pas depuis qu'il a vu deux de ses buts annulés suite à des erreurs d'arbitrage lors de la première phase, mauvais jugements qui ont failli coûter sa qualification à l'Italie. Vieri a été le premier à râler sur l'incompétence des juges de ligne ­ un point officiellement reconnu par le président de la Fifa, Sepp Blatter, dans un fax au président de la fédération italienne ­, et aussi celui qui ne cesse de mettre en garde ses coéquipiers sur le danger réel de rencontrer la Corée du Sud chez elle. Vieri a raison de s'inquiéter lorsqu'on voit ce qui est arrivé au Portugal. Quand il pense à ce match, l'avant-centre garde son masque bougon et les sourcils froncés comme lorsqu'il attend le ballon aux abords de la surface.

Incisif. Le buteur de la Squadra et de l'Inter de Milan, 29 ans, est une force de la nature, doté d'un tempérament aussi incisif que ses incursions dans les défenses. Elevé au rugby australien jusqu'à ses douze ans, c'est grâce à la passion pour le ballon rond de Roberto, son père, qu'il opte pour le Calcio. Dans l'hémisphère Sud, on appelait son père Bob. Christian sera Bobo. Près de 150 fans sont d'ailleurs venus de Melbourne et de Sydney pour l'acclamer.

Ces deux cultures aux antipodes sont visibles dans sa façon de se frayer un chemin vers les buts. Mais aux Italiens, il rappelle, surtout par son allure, Gigi Riva, le puissant attaquant de la Squadra des années 70. Gaucher comme lui, le vieux buteur reconnaît d'ail