Corée du Sud-Italie 2-1
Buts pour la Corée : Seol Ki-hyeon (88e), Ahn Jung-hwan (117e) ; pour l'Italie : Vieri (18e)
L'honneur est dopé. Le bonheur est immense. En battant hier l'Italie 2-1, sur un but en or, la Corée du Sud a fait mieux que le Japon, le coorganisateur rival, éliminé hier au même stade de la compétition par la Turquie (lire page 27). Aussi bien que la Corée du Nord, quart-de-finaliste en 1966. Et beaucoup plus fort que l'objectif qu'elle s'était fixé : accéder au deuxième tour. Elle a éliminé l'Italie, troisième grande nation favorite à sortir, après la France et l'Argentine.
«O pilsung Korea». Il fallait avoir l'optimisme béat des prosélytes des différentes officines chrétiennes qui sillonnent les rues et les abords des stades pour l'imaginer. Le pays est ivre de joie. Cela va durer au moins jusqu'à samedi et le quart de finale contre l'Espagne. Trois jours durant lesquels on croira souffrir d'hallucinations auditives en entendant scander, partout et tout le temps, de Séoul à Busan, «Dae han min gug» (Corée, pays du grand peuple, en coréen) ou chanter «O pilsung Korea» (victoire pour la Corée). Des cris qui rythment la vie du pays depuis la victoire contre la Pologne lors de son premier match et qui enflent au fur et à mesure que l'équipe nationale engrange les succès (1).
Les chants, pourtant, hier dans le stade de Daejeon, commençaient à faiblir quand les Coréens étaient menés 1-0. L'honneur était sauf, mais le bonheur bien loin. Pendant toute la partie, l'éq