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Libération

Ciel bouché pour l'entraîneur des Azzurri

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«Trap» risque d'être limogé après ses choix tactiques malheureux.
publié le 19 juin 2002 à 0h00

Tokyo envoyé spécial

Tous les gris-gris et les canonisations du monde chrétien ne suffiront donc jamais pour sortir la Squadra du sinistre destin qui la poursuit depuis son troisième et dernier titre, il y a vingt ans. Cette fois, pourtant, les incantations magiques n'y sont pour rien. Les Azzurri ont bel et bien sombré, battus par plus vivaces qu'eux. Et comme il est de coutume dans ce sport planétaire, l'entraîneur risque de recevoir de plein fouet les retombées d'un tel échec.

Siège éjectable. Mais Giovanni Trapattoni assumera. Brillant entraîneur de club au palmarès hors du commun (sept championnats, une Coupe des champions, une Coupe des coupes et trois Coupes de l'UEFA), «Trap» venait à peine de poser ses fesses sur un siège qu'il lorgnait depuis toute une vie, et le voilà déjà éjectable. A 63 ans, ce Milanais de souche, à qui revenait la lourde tâche de succéder à Dino Zoff (limogé à la suite des critiques du président du Conseil, Silvio Berlusconi, après la défaite face à la France à l'Euro 2000), n'a pourtant de leçons à recevoir de personne en matière de ballon rond. A-t-il sous-estimé sa tâche ? A-t-il été trop sûr de lui ? Peut-être. Mais il a aussi subi les aléas d'un tournoi qui n'a plus aucun respect pour les grandes équipes.

Tout avait pourtant bien débuté. Une qualification exemplaire, une inhabituelle victoire dès le premier match qui mènera tout de même l'équipe vers une qualification hasardeuse, sauvée des eaux par une improbable victoire équatorienne sur la