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Libération

Le Brésil redoute le «duel de titans».

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La presse sportive du pays pointe les carences de la Seleção.
publié le 21 juin 2002 à 0h01

São Paulo de notre correspondante

Pour Lance!, le principal quotidien sportif brésilien, cette «finale anticipée» est un «duel de titans» entre la meilleure attaque, celle du Brésil, treize buts en quatre matchs, et la meilleure défense, celle d'Angleterre, qui n'a encaissé qu'un but. Pour beaucoup ici, si le Brésil l'emporte, la route du titre est ouverte.

«Supérieure.» La Seleção relève donc son plus grand défi du Mondial 2002 avec confiance. «Nous sommes en mesure de vaincre n'importe quel adversaire», a claironné Ronaldo, meilleur buteur du Mondial (cinq buts) avec l'Allemand Klose. Mais la partie s'annonce rude et les Brésiliens le savent. Le coach Luis Felipe Scolari estime: «L'équipe anglaise est excellente, elle joue de façon compacte, elle est forte pour marquer l'adversaire. Une victoire du Brésil par 1-0, ce serait parfait.» Courtoise manière de dire que s'il respecte son rival, le Brésil ne le craint pas.

Pourtant, la Seleção souffre de lacunes qui inquiètent les Brésiliens. «Il ne fait aucun doute que l'équipe d'Angleterre est supérieure à la nôtre, estime Juca Kfouri, un grand commentateur sportif. Elle jouit d'une cohésion qui fait défaut à la Seleção.» «Notre équipe est désordonnée, renchérit Armando Nogueira, du quotidien O Estado de São Paulo. Si le Brésil s'en sort, c'est grâce au talent de ses individualités.»

La victoire au forceps arrachée aux Belges l'a montré. Le Brésil a été sauvé par son gardien Marcos, rebaptisé «Saint Marcos», et ses attaquants Ronald