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Libération

Australie-France, un choc au physique avantageux

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publié le 22 juin 2002 à 0h03

Melbourne correspondance

A dix-sept mois de la prochaine Coupe du monde, organisée en Australie, le test-match Australie-France de samedi matin (1) est l'occasion de prendre des risques, pour les deux équipes qui se sont disputé la finale en 1999 et qui espèrent se retrouver au même niveau en novembre 2003. Chacun a sa manière. Le sélectionneur des Bleus, Bernard Laporte, et celui des Wallabies, Eddie Jones, préparent l'avenir. Laporte fait du Laporte : il remet ses gains sur la table, demande une nouvelle donne et joue banco.

Jeunesse. Il a effectué huit changements par rapport à l'équipe qui a perdu le premier test de la tournée, face à l'Argentine (28-27) le 15 juin. Il a confié la charnière à deux tout jeunes : le Toulousain Frédéric Michalak, 20 ans, 5e sélection ; et l'Agenais François Gelez, 23 ans, 3e sélection. Mais Bernard Laporte sait que ses joueurs sont dans une dynamique de victoires : huit avant l'Argentine, dont une contre l'Australie, en novembre 2001 à Marseille. «On a besoin de concurrence dans le groupe, dit-il. On veut voir tous les jeunes.» Eddie Jones, lui, a des soucis. Les champions du monde ont montré des faiblesses, cet hiver en Europe. Jones a froncé les sourcils, sorti la grosse voix et menacé : «Aucun poste n'est protégé.»

Mais, finalement, Jones a préservé le coeur de son équipe. Six des quinze Wallabies qui commenceront le match à Melbourne ont joué la finale de 1999 contre la France. En face, ils retrouveront deux vice-champions du monde : Fabie