Menu
Libération

Le Grand Prix d'Europe prisonnier du ballon

Article réservé aux abonnés
publié le 22 juin 2002 à 0h03

Ce n'est pas tous les week-ends que la Formule 1 accepte de modifier ses horaires, précis à la seconde. Elle s'y est pourtant décidée à l'occasion du Grand Prix d'Europe, neuvième épreuve de la saison qui a pour cadre le circuit de Nürburgring (Allemagne). Mais le Mondial de foot, même s'il n'a lieu que tous les quatre ans, dépasse en audience les Grands Prix de F1 et surtout concerne la plupart des quelque mille personnes qui oeuvrent dans le paddock, où des dizaines de nationalités sont représentées.

Avant même le début de la saison, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) avait fait une première concession, en acceptant la requête des organisateurs français qui avaient sollicité un report de leur épreuve (1), initialement prévue à la fin du mois de juin, pour ne pas cogner avec la finale de la Coupe du monde. A l'époque, ils imaginaient peut-être que la France serait à nouveau en finale avec de possibles conséquences néfastes sur la billetterie.

Suppliques entendues. Vendredi, pour la première journée d'essais du Grand Prix d'Europe, la F1 s'est donc mise à l'heure du ballon rond et surtout du match Brésil-Angleterre. Au sein même des écuries, majoritairement anglaises, les horaires des multiples réunions techniques ont été aménagés pour que les ingénieurs et les techniciens puissent assister à la rencontre avant le début des essais, programmés à 11 heures.

Jean Todt, directeur de la gestion sportive chez Ferrari, qui ne passe pas pour être un grand amateur de foo