Menu
Libération

47 millions de «Korligans»

Article réservé aux abonnés
publié le 24 juin 2002 à 0h04

Séoul envoyé spécial

Quand l'équipe nationale joue, pour la télévision sud-coréenne, c'est un peu comme le Téléthon. On sait d'où on part mais pas où l'on va arriver. Et à chaque match, les records sont battus. Samedi, à peu près 6 millions de personnes, soit un huitième de la population, étaient rassemblées devant des écrans géants diffusant le match. Et toutes ou presque étaient vêtues de rouge, habillées du T-shirt «Be the reds» (soyez les rouges, ndlr), la tenue officielle des jours de match.

Ménagères. A Séoul, on peut voir des ménagères de plus de 50 ans s'essayer à une espèce de foot de table devant un grand magasin, et des cadres tomber la veste pour se livrer au pied des buildings à un jeu d'adresse au tir. Plus de deux millions de «Korligans» étaient massés en divers endroits. Le plus couru étant, comme d'habitude, la place de l'Hôtel-de-Ville, avec près de 850 000 personnes. Le quartier voisin de Kwanghwamun faisait presque autant, avec 800 000 spectateurs.

Officiellement, on a déploré de multiples incidents. A Busan, une femme est morte de crise cardiaque, à Séoul, 73 personnes ont été blessées dans des accidents de circulation et 128 autres ont été traitées pour des contusions diverses ou des évanouissements dus à la chaleur. Les statistiques ne précisent pas le nombre de gueules de bois dimanche matin, car la fête a duré fort longtemps après le coup de sifflet final.

Les hasards du tirage au sort et du calendrier avaient programmé il y a sept mois ce quart de final