Omiya envoyé spécial
Ce mondial 2002 aura laissé pantois bien des spécialistes. Outre les disparitions dès le premier tour de la France, de l'Argentine et du Portugal, l'Italie, puis l'Espagne et l'Angleterre sont prématurément passées à la trappe. Pour le Brésilien Paulo Roberto Falcao, 49 ans, milieu de terrain de la sélection brésilienne en 1982 et 1986, ancien joueur de l'AS Roma devenu commentateur pour TV Globo, ces résultats, jugés improbables il y a quelques semaines, traduisent la crise organisationnelle que traverse actuellement le foot professionnel.
«Calendrier absurde».
«Ce n'est pas un grand Mondial. Il est le fruit d'un calendrier absurde qui n'a pas permis aux joueurs de se remettre d'une saison aux cadences infernales», estime Falcao, qui insiste surtout sur les grandes équipes, engagées dans leur championnat et les coupes européennes : «La plupart des joueurs présents en Corée et au Japon évoluent dans les grandes formations des championnats européens. Certains disputaient encore la Ligue des champions deux semaines avant ce tournoi. C'est normal qu'ils soient fatigués.»
D'autres se sont même blessés à quelques heures de la compétition : «C'est la limite de la condition physique. Cela a abouti à une cascade de forfaits de grands talents et donc à une crise technique importante, abaissant considérablement le niveau de jeu. La Coupe du monde devrait être protégée. C'est la compétition la plus importante. Il faut tout faire pour qu'elle se déroule correctement. Ce