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Libération

Les Bleus défaits lors d'un non-match

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publié le 24 juin 2002 à 0h03

Australie-France : 29-17

Australie : 2 E, Latham (14e), Larkham (40+4) ; 2 T, Burke, et 5 B, Burke (10e, 19e, 40+6, 52e, 78e)

France : 1 E, Poux (80e) ; 4 B, Traille (2e), Gelez (24e, 29e, 42e)

Un brouillon, une esquisse ; au mieux, une répétition générale. En tout cas, pas vraiment un match. C'est l'impression frustrante qu'a laissée la rencontre, samedi à Melbourne, entre l'Australie et la France. Les champions du monde ont renoué avec la victoire, face à des «champions d'Europe» qui les avaient battus à Marseille en novembre dernier. Et le XV de France a subit une deuxième défaite consécutive, après celle concédée face aux Pumas argentins le 15 juin. Mais on retiendra surtout, à dix-sept mois de la Coupe du monde australienne, que tout le monde, joueurs, organisateurs, arbitres, et même spectateurs, a du pain sur la planche.

Décousu. L'homme du match a été l'arbitre anglais Chris White. Certes, les Français, en particulier, ont commis de nombreuses fautes. Mais il a orchestré un match haché, sans rythme, sans continuité. On a vu peu de rugby. «Décousu, des deux côtés», a dit le capitaine australien George Gregan, dont les joueurs n'ont jamais dominé un XV français pourtant à leur portée. Par moment seulement, les Wallabies ont fait la démonstration de ce jeu à l'australienne envié par l'entraîneur français Bernard Laporte. Un système parfaitement organisé, construit, structuré, à la manière du foot américain, avec des phases variées, en largeur et en profondeur, méthodiquemen