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Libération

Les Lions ou la défaite en chantant

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publié le 24 juin 2002 à 0h03

Turquie-Sénégal: 1-0

But en or pour la Turquie : Ilhan

Mansiz (94e)

Si cette tête-là est celle de vaincus, alors la tristesse n'est plus ce qu'elle était. Samedi, les joueurs sénégalais rayonnaient presque plus que les Turcs, leurs vainqueurs. Dans le stade, après le match, les deux équipes ont fait un tour d'honneur. Joie d'en être arrivés là et d'avoir donné à l'Afrique le deuxième quart de finale de son histoire en Coupe du monde après l'épopée du Cameroun, en 1990. Le but en or d'Ilhan Mansiz paraissait oublié : «On retient l'aventure qu'on a vécue, pas son épilogue», explique, souriant, El-Hadj Diouf, trop souvent esseulé pour trouver le chemin des buts. «On n'a rien à se reprocher. On est arrivé petit, on va rentrer très grand.» El-Hadj Diouf symbole à lui seul des difficultés des Lions de la Téranga face à des Turcs précis, rapides et solides.

Saga. Au début de la première mi-temps, les charges héroïques de l'attaquant Lensois, tout juste recruté par Liverpool, semblent en mesure de percer le mur ottoman. A la 19e minute, une offensive de l'Auxerrois Fadiga s'achève par une reprise de volée involontairement détournée par Henri Camara. Mais ces accélérations restent épisodiques. Et les dribbles des trois attaquants deviennent stériles. Les Turcs mènent le jeu, récupèrent sans cesse le ballon et contrôlent la partie. Le but victorieux aurait même dû intervenir bien plus tôt, si le capitaine Hakan Sukur avait eu plus de réussite.

Reste l'amertume du but en or. Le premier Brun