A Istanbul et Ankara, comme dans le reste du pays, une explosion de joie a salué samedi après-midi la qualification de l'équipe nationale pour les demi-finales de la Coupe du monde, mercredi, face au Brésil. Conformément à la tradition, de nombreux coups de feu ont été tirés dans les rues de la cité du Bosphore et de la capitale, alors qu'un concert ininterrompu de Klaxon retentissait dans les rues. «C'est la première fois que nous sommes parmi les quatre premiers, et, au pire, nous serons quatrièmes», a commenté le président de la République Ahmet Necdet Sezer. Le vice-Premier ministre Devlet Bahçeli a lui aussi félicité l'équipe nationale, estimant que c'était «le plus beau signe de réussite de l'esprit d'union et d'unité montrant que le pays va atteindre ses objectifs au cours du XXIe siècle». Selon un bilan annoncé hier à la télévision turque, les festivités auraient fait au moins cinq morts et une vingtaine de blessés dans tout le pays, principalement par balles perdues.
Berlin, Bruxelles... La diaspora turque n'a pas été en reste. A Berlin, qui compte une des plus importantes communautés turques d'Allemagne avec 200 000 membres, le quartier de Kreuzberg s'est animé d'une gigantesque fête tandis que de nombreuses fenêtres arboraient le drapeau turc. A Cologne ou à Munich, des parades spontanées de fans en délire ont investi le centre-ville et fortement perturbé le trafic. A Bruxelles, au moins 2 000 supporters se sont rassemblés dans le quartier de la Grand-Place, le lie