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Libération

Etoile et ses peaux de peinture

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Elle maquille les supporters au profit d'enfants indiens.
publié le 27 juin 2002 à 0h06

Tokyo, de notre correspondant.

Elle dit se prénommer Etoile et passe ses journées d'avant-match à peindre sur les joues des supporters nippons les couleurs des équipes en lice. A Osaka samedi, pour le quart de finale entre le Sénégal et la Turquie (0-1), Etoile et ses amis, Peter et Sandy, ont campé toute la journée devant l'entrée principale du stade Nagai, pinceaux en main et boîte en carton posée par terre pour recevoir les 300 yens (environ 3 euros) facturés pour chaque visage peinturluré. Une bande jaune et verte pour les couleurs du Sénégal. Une bande rouge frappée d'un croissant blanc pour la Turquie.

Ecole à Goa. Mille clients en moyenne par match. Des émules tout autour du stade: «Ça a démarré avec les victoires du Japon. On a commencé à peindre en bleu les joues des supporters nippons à Yokohama [lors du match contre la Russie, ndlr], puis à Osaka [contre la Tunisie, ndlr], raconte Etoile, yougoslave francophone. Puis, quand la Turquie a battu le Japon, on a continué avec d'autres teintes.»

Etoile, Peter et Sandy ont un bon argument pour attirer les fans : toutes les pièces de monnaie récupérées serviront, après la Coupe du monde, à financer une école pour enfants déshérités dans la région de Goa, en Inde. «On se distingue des étudiants venus se faire des sous avec leurs pinceaux et leurs gouaches. Les jeunes qui nous demandent de les maquiller nous posent en même temps des questions sur notre projet humanitaire. On profite de la convivialité du Mondial», s'enthousias