Le Brésil sans Ronaldinho est-il plus équilibré ? C'est l'impression qu'a laissée sa demi-finale contre la Turquie. Avec trois défenseurs axiaux et ses deux électrons libres Cafu et Roberto Carlos, défenseurs latéraux plus souvent attaquants que défenseurs, le milieu de terrain brésilien souffre parfois d'une infériorité numérique. Souvent incapable de (bien) conserver le ballon. Les remplacements de Ronaldinho et de Juninho par Klaberson et Edilson ont, au moins, fortement soulagé Gilberto Silva dans sa tâche de récupérateur. Ceci, ajouté à une plus grande prudence des deux latéraux, a, du même coup, rendu le Brésil mieux équilibré en phase défensive, donc moins fragile.
Rivaldo est resté dans le rôle d'un neuf et demi souvent dangereux, parfois génial ou égoïste dans la recherche de «son» but, composant avec Ronaldo, redevenu le phénomène qu'il était, une paire capable de perturber n'importe quelle défense de ce Mondial. C'est donc avec une occupation en 3-3-3-1 en phase offensive, se transformant rapidement en 5-3-1-1 en phase défensive, que le Brésil a évolué devant les Turcs. Résultat à la mi-temps : un score nul, mais un avantage pour le Brésil au nombre d'occasions.
La Turquie a joué d'égal à égal avec la Seleção. Avec son jeu construit, mais souvent imprécis du fait du bon pressing du milieu de terrain brésilien, elle a offert de nombreuses balles de contre aux Brésiliens. Hassan Sas et Emre, surtout, furent moins heureux dans leur choix qu'à l'accoutumée. Le but de Ro