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Libération

Contre l'Australie, les Bleus rêvent d'une belle

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publié le 29 juin 2002 à 0h07

Sydney correspondance

Les priorités se sont diamétralement inversées. Il y a une semaine, à Melbourne, l'entraîneur du XV de France, Bernard Laporte, voulait «voir tout le monde» (1). Son collègue australien, Eddie Jones, exigeait la revanche sur une équipe de France qui avait battu ses Wallabies en novembre à Marseille. Samedi, à Sydney, Laporte ne veut rien de moins que la victoire. «On respecte les Wallabies, on a l'humilité, mais on n'a plus la trouille au ventre ; on sait qu'on peut les battre, qu'on doit les battre, pour sauver la tournée.» Eddie Jones, lui, laisse entendre que l'essentiel, cette fois, ce n'est pas le résultat ; il veut voir progresser le jeu de son équipe.

Entre-temps, la situation a évolué. Les Wallabies ont gagné le test-match de Melbourne (29-17) la semaine dernière, sans dominer un XV tricolore pourtant expérimental et épuisé par les déplacements. Les Australiens ont perdu deux de leurs éléments les plus percutants : le numéro 8 Toutai Kefu, et le talonneur Jeremy Paul. Le coach australien a dû faire appel à deux néo-Wallabies, David Lyons et Brendan Cannon, et se retrouve avec un pack inexpérimenté.

Synthèse. Côté bleu, Laporte a pu récupérer l'essentiel de ses hommes. Comme promis, il a fait la «synthèse des deux matchs», pour composer une équipe, plus proche de celle qui a survolé le tournoi des Six Nations. Il a effectué six changements. Il a renforcé son pack en rappelant le pilier Jean-Jacques Crenca, le talonneur Raphaël Ibanez (capitaine), et