à Séoul
La Turquie est prévenue : les Sud-Coréens se battront jusqu'au bout pour remporter la finale des perdants : «Je prends cette troisième place très au sérieux. Ce sera un match très difficile. Une victoire serait très prestigieuse», a averti le coach néerlandais des Diables rouges, Guus Hiddink.
Opportunité. Ce choc revêt du côté de Séoul un impact extra-sportif : «Nous avons des supporters formidables et ne serait-ce que pour eux, nous devons bien jouer», promet Hiddink. Formule polie pour désigner le vol de rapaces que suscite ce match au sein de l'establishment sud-coréen pressé de tirer profit de l'épopée du onze national. Le président Kim Dae-jung a ordonné à ses ministres «de saisir au mieux l'opportunité constituée par la fièvre du Mondial». Son Parti du millénaire, donné favori lors des élections présidentielles de décembre, envisage d'intituler son programme «Korea Fighting», comme le slogan officiel de l'équipe.
Hiddink a sa place réservée pour des générations au nirvana des entraîneurs de la Corée du Sud. Même sa cravate ornée du Taeguk, le signe du drapeau coréen représentant le yin et le yang se vend comme des petits pains dans les magasins de fringues où la frénésie des maillots et des tee-shirts rouges patinent un peu depuis la défaite mardi face à l'Allemagne.
Superluxe. Une autre personnalité du foot coréen joue en revanche gros sur la rencontre de samedi : Chung Mong-joon, patron du Kowoc (comité d'organisation coréen), et candidat non déclaré à la pr