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Libération

Dopage, en parler peut coûter cher

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par Aurélie SICARD
publié le 29 juin 2002 à 0h07

L'ATP, l'association des joueurs professionnels n'aime pas que l'on parle dopage. Il y a quelques années, l'Allemand Boris Becker, ancien numéro un mondial, s'était fait rappeler à l'ordre pour avoir dit que beaucoup de joueurs se chargeaient.

Accusations. Depuis, quelques noms connus sont tombés dans le filet de l'antidopage : Wilander (cocaïne), Korda (nandrolone), Courier (stéroïdes anabolisants). Ces derniers jours, McEnroe a dû se défendre contre les accusations de dopage (stéroïdes) portées par son ex-femme.

Nicolas Escudé peut, à son tour, en témoigner. Pour avoir déclaré : «Dire que le tennis est clean, c'est une utopie», le 5 juin au quotidien le Parisien. Il a été entendu vendredi par la commission antidopage de l'ATP à Wimbledon. «Je ne regrette rien sur le fond, même si j'avais pu utiliser d'autres mots plus adéquats», a-t-il déclaré à sa sortie.

Pour le porte-parole de l'ATP, Mark Miles, il ne devrait pas être sanctionné, mais Escudé craint que l'ATP veuille «marquer le coup. Je pense prendre une amende ou une semaine de suspension».

Règlement. L'embarras de l'ATP envers le dopage est illustré par son propre règlement. Selon le responsable des règles et des compétitions de l'ATP, Richard Ings, les «propos diffamants et qui portent atteinte à l'ATP, à un membre de l'organisation, à un autre joueur ou à un tournoi» peuvent engendrer une peine maximum de trois ans de suspension et une amende de 100 000 dollars.

Bien plus qu'en cas de dopage pour lequel il existe trois «