à Tokyo
La finale de la XVIIe Coupe du monde, bien qu'inédite, paraît logique, mettant aux prises deux mastodontes du foot. Avec sept des seize titres décernés depuis 1930 (quatre pour le Brésil, trois pour l'Allemagne), les deux pays ont disputé, en alternance, toutes les finales depuis 1950, exceptée celle de 1978 (Argentine-Pays-Bas). Mais il y a six mois, ni l'Allemagne ni le Brésil n'étaient qualifiés pour la phase finale.
Avec constance et obstination, la Mannschaft et la Seleçao ont joué avec le feu, s'assoupissant à un point inimaginable durant les qualifications. Un terrible 5-1 infligé par l'Angle terre à l'Allemagne en septembre avait plongé celle-ci dans un profond doute. Elle a dû batailler jusqu'à un match de barrage contre l'Ukraine pour obtenir son passeport asiatique. Le Brésil, rongé par des querelles internes et des intrigues de tiroir-caisse, n'était pas mieux loti. Battu par son éternel rival argentin, par la Bolivie et l'Equateur, la Seleçao n'a obtenu sa qualification qu'au terme d'un faux pas colombien et d'une victoire face au Vene zuela lors du dernier match des éliminatoires de la zone Amérique du Sud. La série noire s'est poursuivie, au-delà de la qualification, pendant toute la préparation des Brésiliens, battus tour à tour par la Corée, l'Australie, le Honduras, en matchs amicaux. Un parcours pas vraiment en mesure de faire se déplacer des hordes de supporters «auriverde» (or et vert) au Japon et en Corée.
Avions spéciaux. Leur réveil en sursaut a