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Libération

Courbis sommé de s'expliquer sur des transferts marseillais

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publié le 2 juillet 2002 à 0h16

Rolland Courbis, ancien entraîneur de l'OM, a été placé en garde à vue hier matin dans les locaux du SRPJ de Marseille. Ce n'est une surprise ni pour lui, ni pour ses avocats. Depuis près d'un an, l'actuel coach de l'AC Ajaccio, promu en L1 (ex-D1), s'attendait à être convoqué par les juges Frank Landou et Laure Roche dans le cadre de l'information ouverte contre X en décembre 1999 pour «abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux, faux et usage de faux». La justice le soupçonne d'avoir perçu des commissions occultes sur des transferts réalisés lors de son passage à l'OM, de juillet 1997 à novembre 1999. Courbis s'en était ouvert à Libération en décembre : «Je souhaite m'expliquer sur ces accusations totalement infondées mais j'espère que les magistrats me laisseront terminer sereinement la saison.» Le parquet et les juges ont entendu son souhait, mais ils ont mis à profit les mois écoulés pour peaufiner les témoignages à charge.

Anomalies. Tout est parti de dénonciations adressées au parquet, le 13 novembre 1998, par le commissaire aux comptes Jean Ayel, concernant des anomalies dans l'exercice 1997-1998 du club phocéen : «Courbis avait un salaire de 350 000 francs brut par mois mais [...] la direction générale avait accepté de minorer son salaire pour payer moins de charges sociales, avec compensation sur des commissions occultes qu'il reconnaît avoir touchées.» Dans ce courrier, Jean Ayel relate ses entrevues avec Jean-Michel Roussier, président délégué de l'OM ju