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Libération

Courbis, un coach «prolixe» toujours en garde à vue

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publié le 3 juillet 2002 à 0h17

Cet après-midi, Rolland Courbis, ancien entraîneur de l'OM, devrait être libre, l'oreille à nouveau collée au portable, la cigarette au bec, prêt à dégainer ses blagues «hénaurmes» ou ses fausses-vraies colères. Hier, il a été entendu toute la journée par les enquêteurs de la division économique et financière du SRPJ de Marseille dans le cadre de l'information ouverte contre X au mois de décembre 1999 sur des délits présumés lors de transferts de joueurs, entre 1997 et 1999. Selon son avocat, José Allegrini, Courbis se préparait à passer une seconde nuit à l'hôtel de police de Marseille avant d'être déféré ce matin à 9 h 30 devant les juges Laure Roche et Frank Landou.

Selon toute vraisemblance, il sera mis en examen et libéré contre une caution d'environ 900 000 euros. Plus grave : Courbis pourrait se voir signifier l'interdiction provisoire d'exercer ses fonctions d'entraîneur et ne pourrait alors démarrer la nouvelle saison avec son club de l'AC Ajaccio, promu en L1 (ex-D1). Un coup dur pour une formation dotée du plus petit budget de la L1. «En tout cas, si cela ne tient qu'à moi, mis en examen ou pas, Rolland Courbis sera notre entraîneur, il a toute ma confiance, et nous connaissions parfaitement les faits qui lui sont reprochés quand nous l'avons engagé», nous a expliqué hier Michel Moretti, président d'Ajaccio.

«Donner son avis.» La garde à vue de Courbis avait été prolongée dans la matinée, et si elle ne s'est pas conclue plus tôt dans l'après-midi, c'est d'après son