Comme le répètent en choeur les organisateurs, «le plateau est olympique» ; mais l'or à distribuer risque de se faire rare : le deuxième des sept meetings de la Golden League 2002 (1) s'ouvre ce soir au stade de France de Saint-Denis sur fond de restrictions tous azimuts. Le budget de la soirée est de 9 millions d'euros et on attend entre 55 000 et 56 000 spectateurs dont un bon tiers d'invitations gratuites. «On devrait s'en sortir», estime Gérard Rouselle, le responsable de l'événement. Le conditionnel et la prudence sont de rigueur. L'an dernier, la réunion de Berlin, dernière étape du circuit, a bien failli se transformer en fiasco avec un dépôt de bilan définitif à la clef. Le football-roi pompe l'argent des sponsors, des partenaires et du public, et laisse une part de plus en plus congrue aux autres sports. Le célèbre Nikaïa de Nice a été ainsi annulé. Athènes se porte mal.
Couperet. Quasiment inexistant aux Etats-Unis, l'athlétisme trouve avant tout ses ressources et son public dans les grandes villes du Vieux Continent. Les meetings d'Oslo et de Zurich, au début et au milieu de la saison d'été, sont considérés comme des dates quasi incontournables pour toutes les stars désireuses d'étoffer leurs carnets de performances et l'épaisseur de leurs comptes en banque. Or, malgré leurs vingt-six records du monde, les Bislett Games organisés dans la capitale norvégienne ne sont pas assurés d'être reconduits en 2003 avec l'étiquette Golden League. L'an prochain, histoire de ne