Sarrebruck envoyée spéciale
Christophe Moreau doit plaire beaucoup à Robert Lamoureux. L'histoire ne dit pas si le vieil humoriste suit le Tour de France en pantoufles devant la télé, mais son sketch le plus célèbre sied comme un gant au coureur du Crédit agricole. «Le septième jour, le canard était toujours vivant.» Car voilà un coureur, sauvé des eaux boueuses du scandale Festina par Roger Legeay lui-même, qui n'arrête plus de tomber. Pour se relever, toujours de plus belle. Il est arrivé sur le Tour avec des pansements partout. L'an dernier, de rage, il avait jeté son vélo dans le fossé en attaquant les Pyrénées, à peine les premiers lacets franchis au-dessus de Perpignan. Encore chez Festina à l'époque, il avait surpris tout l'encadrement médical de l'horloger en se plaignant d'un mal au ventre récalcitrant. Première nouvelle pour ses coéquipiers qui l'avaient trouvé fringant le matin.
Croûtes et cicatrisation. L'équipe ne savait plus quoi dire sur son abandon. L'homme a une réputation sulfureuse. Il a été contrôlé positif aux anabolisants au Critérium international en 1998. L'entregent de son avocat avait permis de jouer la montre sur la procédure et d'obtenir quand même son inscription dans l'équipe Festina sur le Tour de la même année. Virenque a vite volé la vedette à Moreau quand le fameux scandale a éclaté. Avouant de suite s'être dopé à l'EPO, Moreau a même bénéficié d'une confusion de peine avec sa première affaire. Une aubaine. Toujours est-il que les pronostiqueu