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A travers temps

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McEwen s'impose dans une étape riche en sites historiques.
publié le 10 juillet 2002 à 0h21

Reims envoyé spécial

Hier, c'était une étape dessinée pour Anatole France de l'équipe Jules Michelet. Pourquoi ? Parce que c'était un parcours académique, avec vallons, moutons, canons et révolution. C'est l'Australien Robbie McEwen (Lotto) qui remporte le sprint sur le boulevard Joffre. Comment ? «J'ai roulé à bloc. Avec ma victoire sur les Champs-Elysées en 1999, c'est vraiment la plus belle.» Le maillot jaune est sur les épaules d'Erik Zabel (Telekom), deu-xième du sprint. A la faveur des bonifications de la journée, le Suisse Bertogliati (Lampre Daikin) perd donc ce «maillot trop grand» pour lui, comme disent les professeurs de droit canon du vélo, au profit du Berlinois.

Edredon. Hier, au départ de Metz, le peloton tout à son édredon a longtemps bâillé, puis s'est enfin décidé à péda-ler avant d'avaler, à l'auberge des Deux Nigauds, les braves échappés du jour, Jacky Durand (fdjeux. com) et Franck Rénier (Bonjour), peu après Saint-Hilaire-le-Grand, et ce, après 160 kilomètres d'équipée à deux.

Tout au long des 174,5 kilomètres de cette étape entre Metz et Reims ont défilé les images du pays comme aux actualités cinématographiques. Echappés depuis le kilomètre 6, Jacky Durand et Franck Rénier n'ont pas réussi leur pari, mais ont passé avec succès leur agrégation d'histoire et sans jamais copier sur le voisin. Rénier relayait Durand, lequel prenait la roue de Rénier. Ainsi de suite, car le vélo est éternel et la France tout pareil. L'histoire de Durand et Rénier, c'est celle