Alençon envoyée spéciale
L'Agence mondiale antidopage (AMA) découvre le vélo. Ce n'est pas une mince affaire. C'est même beaucoup de boulot. Voilà que, pour la première fois, cette institution internationale, qui rassemble à parité le mouvement olympique et les gouvernements du monde entier, a décidé de faire le Tour de France. Au village-départ tous les matins, elle a son stand, avec sa boîte à idées. «Chacun peut y mettre ses questions, auxquelles l'AMA répondra, ou même ses suggestions anonymes sur la lutte antidopage, explique le Dr Alain Garnier, directeur au bureau européen de l'AMA. C'est une boîte noire. La couleur est mal choisie, car nous sommes pour la transparence.»
En fait de transparence, l'assistance de la conférence de presse est plutôt clairsemée. A Rouen jeudi soir, une demi-douzaine de journalistes ont daigné prêter une oreille attentive à Alain Garnier et à Angela Schneider, directrice du département Ethique et éducation à l'AMA. A cet horaire, ils ne manquaient pourtant pas dans la faculté de droit de Rouen, où la caravane du Tour avait installé son campement. La salle de presse voisine bruissait de centaines de confrères peaufinant leurs papiers sur la belle victoire au sprint de Kirsipuu.
Aviron. Qu'à cela ne tienne, Angela Schneider ne se démonte pas pour si peu. La Canadienne est montée sur la troisième marche du podium en 1984 aux Jeux olympiques de Los Angeles. En aviron. Alors elle peut continuer à ramer en souriant. La voilà qui se lance dans une gr