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Libération

Zabel est la bête

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Douzième victoire d'étape vendredi pour le sprinter allemand. Gonzalez de Galdeano toujours en jaune.
publié le 13 juillet 2002 à 0h24

Alençon envoyé spécial

Le bestiaire du vélo représente une veine inépuisable. Le sprinter Erik Zabel (Telekom), vainqueur de vendredi, n'a pas de collier. Il s'échappe tout le temps, forcément. Comment l'explique-t-il ? «Toute la journée, l'équipe a essayé d'avoir un coureur dans chaque échappée. Depuis le début du Tour, alors que j'ai une pression terrible sur moi, les gars ont réalisé un travail extraordinaire.» Plus la pression est forte, comme il dit, plus Zabel est véloce. Et, comme il n'est pas chien, il sait mettre en valeur les mérites de la meute des Telekom, qui, épuisés par une telle course, dorment à même le carrelage. Zabel, lui, possède un orgueil de classe, et évidemment c'est délicat à caricaturer. On ne peut réduire l'Allemand à son coup de reins. Ce serait trop simple. Réduisait-on Cippolini à sa coiffure ? On lui a pourtant donné du «Roi Lion». Même après douze victoires sur le Tour, Zabel reste difficile à crayonner.

Kangourou. Pour l'Australien Robbie McEwen (troisième vendredi), la presse n'a pas cherché midi à 14 heures. Le kangourou s'est imposé naturellement. Le «Kangourou» par-ci, le «Kangourou» par-là, surtout depuis sa victoire à Reims. Monsieur le Kangourou signe des autographes en sortant son stylo de la poche. Il y met aussi son téléphone, son peigne, la clef de sa chambre et des pastilles mentholées. «Avez-vous l'interview du Kangourou ?», interrogent les rédacteurs en chef ? «Non, pas encore, le Kangourou fait pipi au contrôle antidopage.» On e