Si d'habitude, et selon la formule consacrée, «c'est le sélectionneur qui décide», ici, c'est le président de la FFF, Claude Simonet, qui a la charge de nommer le nouveau sélectionneur des Bleus. Entre René Girard, ex-adjoint de Roger Lemerre, Philippe Troussier, ex-sélectionneur du Japon, Raymond Domenech, sélectionneur des Espoirs, et Jacques Santini, champion de France avec Lyon, celui que l'on surnomme le «bon président Simonet» a choisi. Seul. Même s'il a consulté tous azimuts, et si chaque clan du foot français (entre autres, la Direction technique nationale, le football professionnel et amateur) a exprimé sa préférence : Troussier et surtout Santini pour les dirigeants du foot pro ; Domenech pour la DTN, les amateurs, les joueurs et les entraîneurs.

Claude Simonet, qui a longuement reçu mercredi les quatre prétendants, a examiné leurs exigences de salaire et de staff, et leurs profils. Il aurait déjà pu rendre public le nom de l'élu. Mais, attaqué par les dirigeants amateurs lors du dernier conseil fédéral, pour ses tendances autocrates, il a choisi d'attendre l'issue du conseil fédéral exceptionnel, aujourd'hui, pour annoncer le nom de l'homme providentiel chargé de relever l'équipe de France de sa déconfiture asiatique et de préparer l'Euro 2004. Un homme capable de gérer un groupe de superstars. D'imposer ses choix en matière d'hommes et de tactique. Et, surtout, c'est nouveau, de savoir communiquer. Ce qui n'était pas le point fort de Roger Lemerre.

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