Menu
Libération

Un enfant meurt, la caravane continue

Article réservé aux abonnés
Retour sur l'accident qui a coûté la vie à un garçon de 7 ans.
publié le 19 juillet 2002 à 0h27

La Mongie envoyée spéciale

«Je n'ai jamais vu un accident mortel sur la Vuelta depuis vingt ans», confie un confrère d'EFE, l'agence de presse espagnole, au lendemain de l'accident qui a tué Melvin Pompele, un garçonnet de 7 ans sur le Tour de France. C'est le second décès d'enfant causé par une voiture de la caravane, après l'accident survenu sur le Tour 2000. La Vuelta se déroule en septembre, avec une affluence bien moindre et la caravane y est beaucoup plus limitée. Trente voitures au maximum, contre des kilomètres de véhicules bariolés sur le Tour. La Vuelta est le seul autre grand tour qui laisse pourtant les voitures distribuer des gadgets, poupées et bonbons, à la volée.

Foule. Dans les autres grandes épreuves cyclistes, comme le Giro (Italie), le Tour de Romandie (Suisse romande) ou le Tour de Suisse, qui se déroulent tous hors des vacances scolaires, les sponsors oeuvrent de façon moins dangereuse. En Suisse, où aucun accident en marge des deux courses n'est à déplorer, les voitures de la caravane s'arrêtent dans un endroit large, se garent sur le bas côté et procèdent alors à la distribution des babioles. D'autres voitures publicitaires vendent parapluies, tee-shirt ou lunettes, mais également, bien sûr, à l'arrêt. Seul le Tour de France per siste à arborer une caravane interminable pour faire patienter les spectateurs. Les organisateurs savent pourtant quelle foule l'événement déplace. La seule solution, pour les organisateurs du Tour, c'est alors de lancer des mes