Le président de la Fédération disait chercher, après l'épisode Roger Lemerre, un bon communicant. Il a choisi Jacques Santini. Plutôt que René Girard, ex-adjoint de Lemerre, trop associé au Mondial raté, que Philippe Troussier, ancien entraîneur du Japon, trop exotique, et que Raymond Domenech, coach des espoirs, trop libre dans l'expression. Claude Simonet a donc vu dans l'ex-entraîneur lyonnais l'homme idoine pour qualifier les Bleus à l'Euro 2004. Même si ce dernier reconnaît ne pas disposer de compétences exceptionnelles en matière de médias : «Je suis originaire de Franche-Comté, région où les hommes ne sont pas faciles. J'aime bien avoir du recul alors que la presse, pour respecter les exigences de l'information, aime avoir des réponses immédiates.»
Le nouveau patron des Bleus n'est pas franchement un rigolo. Plutôt un type qui entend introduire «une ténacité, une rigueur, une logique et un discours très précis dans l'environnement du groupe France et dans la vie interne du groupe». Il décide seul et impose sans complexes ses choix à ses joueurs. Comme l'ont montré ses démêlés avec Vairelles et Dhorasoo, la saison dernière. Ou son choix de ne pas aligner Carrière et Edmilson, deux de ses meilleurs éléments, pour le match décisif contre Lens, lors de la dernière journée du Championnat de France.
Milieu de terrain et ex-capitaine de Saint-Etienne (1969-1981), Jacques Santini a terminé sa carrière de joueur à Montpellier. Et commencé celle de coach à Lisieux (D3), avant d'e