Magny-Cours envoyé spécial
Les Français installés à des postes clés ne manquent pas en Formule 1. Depuis le début de la saison, un Corse a ajouté son nom à cette liste. Directeur sportif au sein de l'écurie Toyota, Ange Pasquali y occupe une fonction équivalente à celle de Jean Todt chez Ferrari. L'expérience en moins.
Comme le patron de la Scuderia, Pasquali a fait ses premières armes dans les sports mécaniques dans le siège d'un copilote de rallye. C'est là, dans le baquet «d'à côté» que, pendant huit ans, il s'est forgé une certaine rigueur, s'est attaché à la précision, s'est accoutumé aux prises de décision rapides. Autant de paramètres qui réclament clairvoyance, capacité d'analyse et sang-froid. Ceux qui ont l'habitude de travailler avec le Corse de Toyota lui reconnaissent d'ailleurs un esprit rationnel, même s'il n'est pas toujours d'un «caractère facile». Lui se reconnaît volontiers pinailleur, ce qu'il considère comme une qualité.
Comme Todt, après avoir lâché ses carnets de notes et ses chronos, Ange Pasquali s'est intéressé, à partir de 1991, à la gestion au quotidien d'une équipe de rallye. Après avoir fait ses classes dans une structure privée, il a été engagé par Ford, avant de rejoindre Toyota à la fin de la saison 1997.
Depuis, Pasquali a accompagné le constructeur japonais dans toutes ses aventures sportives. Il a quitté les routes du championnat du monde des rallyes pour les pistes de l'endurance, dont celle du Mans et ses célèbres 24 Heures, avant que les Ja