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Libération

Chacun son style en «salle de paresse»

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Les journalistes y passent en moyenne cinq heures par jour.
publié le 24 juillet 2002 à 0h29

Les Deux-Alpes

envoyée spéciale

La grande boucle, pour la presse écrite, se résume en un tour de France des salles de presse. Les journalistes sont en effet le plus souvent mis hors course par les organisateurs pour rejoindre plus rapidement l'arrivée, où ils regardent la fin de l'étape à la télévision avant de rendre leur copie. Ils y passent, en moyenne, cinq heures par jour. Le cyclisme possède déjà ses fameux almanachi en italien ou en français, avec palmarès et classements. Les bonnes tables ont aussi leur guide rouge depuis belle lurette. Le suiveur serait bien inspiré de rechercher un éditeur pour publier dès 2003, année du centenaire du Tour, la bible des salles de presse, vite baptisées par les confrères suisses salles de paresse. On y jugerait de la qualité du buffet d'accueil, gracieusement offert aux suiveurs, de la proximité de la ligne d'arrivée où il faut enregistrer les premiers mots du vainqueur, voire de la propreté des commodités mises à disposition des rédacteurs. Et puis, il y aurait les étoiles. La salle Armstrong comme à Reims, où les producteurs champenois n'arrêtaient pas de faire sauter les bouchons. La salle Beloki quand la bière est bonne mais avec trois toilettes seulement pour éliminer. La salle Casper, lanterne rouge, enfin, quand la ligne est à 30 kilomètres, au sommet du Ventoux, comme à Vaison-la-Romaine.

Palais et préau. En plaine, la salle de presse est généralement un bâtiment scolaire, déserté en juillet. Préau de lycée agricole ou gymnase