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Libération

La preuve par dieu

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Botero s'illustre aux Deux-Alpes, Moreau abandonne.
publié le 24 juillet 2002 à 0h29

Les Deux-Alpes envoyé spécial

L'étape la plus longue du Tour (226,5 kilomètres) est revenue hier à Santiago Botero (Kelme) à la moyenne de 38,253 km/h. Déjà vainqueur du contre-la-montre à Lorient, le Colombien, échappé pendant 166 kilomètres, remonte au général à la 7e place, à 11 min 37 s de Lance, qui conserve son maillot jaune. L'Américain ne s'est pas laissé surprendre par l'attaque de Joseba Beloki (Once) peu après le passage sous la flamme rouge. Lance a rattrapé Beloki d'un coup de pédale en lui tirant les oreilles pour le ramener dans le paquet. Mario Aerts (Lotto-Adecco) prend la deuxième place («Botero était trop fort») tandis qu'Axel Merckx (Domo) arrache la troisième.

Santiago raffine. Botero est un Sud-Américain aux yeux clairs. Un type gentil comme tout. Il a toutefois la particularité (voir Libération du 18 juillet) de fabriquer lui-même de la testostérone. Un phénomène qui laisse perplexe. Toujours est-il que, pendant son sommeil, la machine Botero se met en route tant est si bien que son voisin de chambre ne ferme pas l'oeil de la nuit. Santiago ne ronfle pas, il raffine, nuance. Le matin, Santiago se lève de bonne humeur et fait sa prière. Quand il en a terminé, les niveaux sont faits. Ainsi le coureur est toujours parfaitement graissé et protégé des contrôles antidopage par un parapluie céleste que le peloton lui envie. Botero est réellement unique : «C'est grâce à l'aide de Dieu que j'ai gagné», a-t-il dit hier. On prend tout cela au sérieux car il s'y ent