La Plagne envoyé spécial
Tout arrive sur le Tour de France, même les choses les plus inattendues, et le suiveur qui est revenu de tout fait des boulettes avec ses crottes de nez. Par exemple, qu'un rouleur remporte, comme hier, une étape de très haute montagne, ne surprend plus. Michael Boogerd (Rabobank) a donc gagné l'étape reine des Alpes : «C'est la plus belle victoire de ma carrière et rien ne sera jamais plus beau», a-t-il dit. On le comprend. Cela signifie-t-il que les grimpeurs ne grimpent plus ? Il y a de ça. Il faut réhabiliter le grimpeur sous peine de le voir disparaître à tout jamais des sommets. C'est comme le loup dans les massifs alpestres. Une démarche scientifique s'impose, comme disent les spécialistes du loup. Trop de loups ? Ce sont les éleveurs qui râlent. Trop de grimpeurs ? Ce sont les Pays-Bas qui bouderont les Alpes où ils font leur nid pour les vacances. Trouvons le juste milieu pour que la course soit plus conforme à l'histoire naturelle. Sinon ? Le Tour sera emporté dans le chaos avant son centième anniversaire. La déraison frappe déjà avec son petit maillet.
Dent de lait. Hier, Boogerd, dans un geste théâtral, a embrassé ce que la presse a pris pour des médailles pieuses, vu qu'il n'y pas un jour sans qu'on lui cause de sacristie, de résurrection et puis aussi de vélo. En guise de médailles, c'était des dents que portait autour du cou le champion néerlandais. Oui, des dents ! «C'est ma première dent de lait et celle de ma femme.» La Hollande est d