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Libération

Martin pécheur?

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publié le 26 juillet 2002 à 0h30

«Le dopage est une réalité dans le championnat», affirmait, en janvier 2001 dans l'Equipe magazine, le coach démissionnaire de Narbonne, Pierre Berbizier, provoquant un certain émoi dans la succursale francophone de l'Ovalie. Un an et demi plus tard, l'édition quotidienne du même journal dénonce le premier contrôle positif aux corticoïdes relevé dans le rugby professionnel français. Celui subi par l'ex-trois-quarts aile agenais (il vient d'être transféré à Bayonne) Nicolas Martin, 31 ans, au soir de la demi finale du Top 16 opposant son club au Stade toulousain, le 1er juin à Montpellier. L'analyse ayant démontré la présence de Kénacort, un corticoïde présentant des propriétés anti-inflammatoires prescrit en cas de rhinite allergique, dans les urines du joueur en question, entré sur le terrain à la 74e minute du match, en remplacement de Christophe Manas.

Procédé interdit. Comme le veut l'usage, Nicolas Martin a pourtant signalé, avant le prélèvement urinaire, la médication qui lui avait été administrée. Seul problème, celle-ci ne peut l'être, selon le règlement, que par voie buccale. Or, sur le procès verbal, il est question de voie intramusculaire (IM), procédé rigoureusement prohibé. Une instruction disciplinaire a donc été ouverte par la commission antidopage de la FFR, qui a convoqué le joueur à comparaître le 21 août.

L'affaire est d'autant plus délicate que le SU Agen est suivi médicalement par le docteur Thierry Hermerel également au service du XV de France. Il assure