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Libération

Aux JO, la mafia est entrée dans la danse

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publié le 2 août 2002 à 0h34

Dans l'affaire des jurés malhonnêtes des JO d'hiver de Salt Lake City, il ne manquait plus que la patte de la mafia russe. Mercredi, un parrain du crime organisé ­ selon les nombreux signalements de cet individu auprès de l'organisation internationale de la police criminelle et d'Interpol ­, Alimzhan Tokhtakhounov, né en Ouzbékistan, a été arrêté en Italie dans sa demeure de Forte dei Marmi. Il est accusé d'avoir truqué des résultats pour faire gagner les Russes à l'épreuve de patinage et les Français à celle de danse sur glace. L'enquête de la police italienne et du FBI met gravement en cause la patineuse française Marina Anissina, qui a gagné l'épreuve de danse en couple avec Gwendal Peizerat et qui aurait été au courant des manoeuvres du Russe, et aussi Didier Gailhaguet, le président de la fédération française. Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, s'est déclaré «écoeuré» par ces révélations.

En février, on s'en souvient, dans l'épreuve de patinage, la jurée française Marie-Reine Le Gougne avait été accusée d'avoir voté pour le couple russe sous la pression de Didier Gailhaguet. Après plusieurs rebondissements, et pour éviter que le malaise ne se transforme en scandale, le CIO avait décidé de remettre une autre médaille d'or au couple canadien, arrivé deuxième dans l'épreuve. Quelques jours plus tard, le couple de danseurs sur glace français avait, lui aussi, remporté l'or. Quant à Marie-Reine Le Gougne et Didier Gailhaguet, ils ont été par